Let’s discover « The World Of Ants » , small
Let’s discover « The World Of Ants » , small insects, great world!!!
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Les différents modes de communication.
La fourmi est un insecte social qui communique avec ses congénères de multiples façons assez élaborées. Nous verrons que la principale communication est la communication chimique mais qu’il existe également la communication tactile, sonore et visuelle.
1) La communication chimique.
La plupart des messages échangés par les fourmis sont des messages chimiques, des messages d’odeurs. Ainsi, la communication chimique est la plus utilisée. En effet les fourmis possèdent des glandes qui secrètent des substances chimiques telles que les phéromones, ce sont des substances volatiles qui fonctionnent comme des signaux chimiques. Ainsi, la communication chimique est régie dans la quasi-totalité des cas par les phéromones, substances chimiques odorantes, que seules les fourmis peuvent sentir ; c’est par les antennes que les odeurs sont distinguées. Ce signal chimique est formé d’hydrocarbures cutilaires, (cuticule : zone superficielle du tégument des animaux articulés, contenant de la chitine), il porte à la fois l’information sur l’espèce, la société, la caste et le stade de développement auxquelles appartiennent les individus rencontrés : c’est une véritable carte d’information génétique. C’est en sécrétant cette substance qu’une fourmi peut avertir la présence de nourriture ou d’un danger, ainsi que de sa localisation. Ce système de communication est très sophistiqué.
La communication chimique regroupe la communication sexuelle, la communication reine- ouvrière, le recrutement, l’alarme et la défense ainsi que les phéromones territoriales.
La fourmi possède de nombreuses glandes dont certaines ont un rôle important dans la communication chimique : phéromones d’alerte, de reconnaissance, sexuelle, d’avertissement, de marquage et territoriale.
On observe différentes glandes qui jouent un rôle prépondérant dans la communication chimique :
- Glandes de Dufour et de Pavan : elles servent au marquage des chemins et voies
d’exploration autour de la fourmilière par des substances odorantes ou pour le recrutement
pour se rassembler.
- Glandes métapleurales : produit perceptible par les antennes pour la reconnaissance (donne
l’odeur de la fourmilière) et sécrète aussi des substances antiseptiques.
- Glandes mandibulaires : substance dite « d’alarme » ou « d’alerte » volatile qui fait fuir les - Glandes tergales ou pygidiales : les fourmis peuvent entrouvrir leur membrane inter
ouvrières voisines (attractive ou répulsive selon la dose émise).
segmentaire du dos de l’abdomen pour libérer une phéromone sexuelle
a. La communication sexuelle. Les fourmis utilisent le canal chimique notamment pour la communication sexuelle. En effet dans certaines espèces, les femelles attirent les mâles au moyen de leurs phéromones alors que dans d’autres les mâles attirent les femelles. Dans le premier cas, (exemple des fourmis Ponerines de l’espèce Rhytidoponera metallica) les fourmis destinées à la reproduction sont des femelles appelantes. Les reines ailées sont très rares, c’est pourquoi la reproduction est assurée par certaines femelles ressemblant aux ouvrières mais qui possèdent une spermathèque fonctionnelle, elles sont appelées « ergatoides ». Ces ergatoides sortent de leur nid et adoptent une posture particulière : la tête et le thorax inclinés touchent presque le sol tandis que l’abdomen est dressé en l’air et découvre ainsi la glande Tergale logée dorsalement entre deux membranes inter segmentaires. Des produits volatils sont libérés qui attirent rapidement un mâle ailé, puis l’accouplement a lieu. Ainsi, la glande Tergale libère une phéromone sexuelle et les mâles de cette espèce répondent au contenu écrasé de cette glande. Cependant la glande Tergale ne semble pas être la seule à libérer une phéromone sexuelle. En effet, chez certaines espèces (par exemple, les esclavagistes Harpagonexus sublaevis), la glande à poison a un effet attractif sur les mâles, mais le comportement copulateur est déclenché par la perception d’une odeur spécifique à l’espèce. Au contraire, chez une autre espèce, les Pogonomyrmex, le comportement sexuel proprement dit est ici déclenché par la glande à poison. Cependant, cette phéromone n’est pas spécifique car des mâles cohabitant dans un même biotope mais appartenant à des espèces différentes peuvent être attirés par une même femelle. Toutefois, les accouplements interspécifiques sont rendus impossible par l’existence d’une phéromone de contact spécifique ; émise par la reine et perceptible qu’à très courte distance, lorsque les mâles balaient les femelles de leurs antennes.
Les mâles attirent également les femelles grâce à leurs phéromones sexuelles. En effet, chez les fourmis moissonneuses Pogonomyrmex, les mâles vont dans des sites privilégiés pour la reproduction, appelés zone de copulation ou copularium, et une fois arrivés, ils déchargent leurs glandes mandibulaires ce qui a pour effet d’attirer d’autres mâles et femelles. Les sécrétions des glandes mandibulaires sont spécifiques. Les femelles ainsi attirées atterrissent au sol et secrètent à leur tour une substance de leur glande à poison qui assure la suite du comportement sexuel.
Il a pu être remarqué que l’émission par les glandes mandibulaires des mâles était surtout réservée aux espèces très populeuses où les reines fondent leur société de manière indépendante .Elles doivent alors s’éloigner considérablement du nid mère mais également ne pas trop rester longtemps en vol pour échapper aux éventuels prédateurs. Au contraire, lorsque la phéromone est émise par la reine, la société est souvent rare, réduite et ne produit que fort peu de sexués .Il n’y a pas vraiment de vols nuptiaux et il semble avantageux que les reines ne s’éloignent jamais beaucoup de leur société d’origine et attirent les mâles.
Toutes ces phéromones sexuelles participent au bon déroulement de la reproduction chez les fourmis et nous allons maintenant nous intéresser à une autre communication chimique, qui est la communication reine-ouvriére.
b. La communication reine-ouvrière.
Chez les fourmis, le canal chimique est également utilisé pour la communication reine-ouvrière. En effet, les ouvrières sont attirées par leur reine à travers des phéromones comportementales. Cette attraction se manifeste de trois façons différentes :
- L’attroupement : les ouvrières forment des grappes, souvent caractéristiques, autour de leur
reine.
- Le léchage assidu du corps de la reine : le but étant de recueillir les sécrétions attractives et
non de nettoyer la reine.
- Le transport de la reine vers un lieu sûr, lors d’un danger. La reine est alors saisie par une
antenne ou par les mandibules et est tirée vers ce lieu.
c. Les phéromones territoriales.
La communication chimique est également utilisée pour le marquage du territoire. Il est en effet probable que différentes espèces habitent dans un même biotope, à quelques décimètres l’une de l’autre. Ainsi chez les Myrmica, les ouvrières qui explorent un nouveau territoire, déposent de petites gouttes d’huile originaire de la glande de Dufour de façon intermittente.
De cette façon, leurs congénères sont alertés, arrivent et explorent le territoire à la recherche de nourriture. Au bout d’un certain temps, les fourmis se déplacent moins vite et ont un comportement d’exploration, le marquage devient spécifique.
La glande de Dufour contient deux types de composés :
- Des substances volatiles qui ont un effet de recrutement non spécifique.
- Des substances moins volatiles qui sont des marqueurs de territoire spécifiques. La communication chimique s’exprime également dans le recrutement.